Les dégustations : une transversale de blancs pur jus de canne – 6ème prise

On prend les mêmes et on recommence ? Ben oui et avec plaisir ! Enfin, pas tout à fait les mêmes puisque sur cette série, nous n’avons que des rhums compris entre 52.5% et 56%. On s’éloigne donc un peu des 50%, mais nous y reviendrons, ne vous inquiétez pas, on n’a pas encore fait le tour.
Bref, les deux mêmes compères que d’habitude, histoire de garder ce facteur constant, et bien sûr, toujours à l’aveugle pour ne pas se laisser influencer par une réputation ou une idée reçue, dans un sens ou dans l’autre.
Pour ceux qui n’ont pas suivis les épisodes précédents, l’idée est de déguster entre 5 et 6 rhums, tous pur jus de canne, à l’aveugle en échangeant nos impressions, mes camarades de dégustation et moi-même, et en établissant une classement ; je vous en fais ensuite le compte-rendu ici-même.
Un petit mot également pour remercier Olivier de chez Rhum Attitude qui m’a gracieusement envoyé ces quelques échantillons 🙂

Line up samples

Les cinq rhums du soir, non, pas dans l’ordre de dégustation 😉

Le premier se distingue déjà par un alcool bien intégré, c’est le premier de la série et on s’attendait à une morsure des degrés plus importante avec notre palais vierge. La canne est bien présente et gourmande (et ce que j’aime ça !), c’est le marqueur principal, mais plein d’autres arômes suivent. La fraîcheur du citron vert, de très légères notes de poivre, une certaine salinité et une discrète réglisse pour finir. Un nez très équilibré et charmeur, non sans faire penser, d’une certaine manière, à un ti’punch.
L’alcool est un peu plus présent en bouche, et c’est tant mieux, car une certaine douceur fait son apparition. On retrouve la canne et ce rhum se caractérise encore par un très bel équilibre. Il devient un peu plus sec en fin de bouche.
La finale est relativement longue et la canne se fait plus sèche et végétale, puis après un moment, apparaît une légère amertume, comme sur le blanc de la peau d’un citron.
Ben c’est super bon ce truc ! On commence fort fort là.

Ah oui d’accord… En effet on ne présente plus ce bijou, content de le retrouver même à l’aveugle !

Rhum Rhum PMG 56 - mod

Rhum Rhum PMG 56

Le second, contrairement au premier, est plus marqué par l’alcool mais le repos lui fait du bien. La canne n’est cette fois-ci que peu présente, alors qu’une étrange odeur caoutchoutée titille les narines, mais qui disparaîtra après quelques minutes. Donc oui, il faut lui laisser du temps dans le verre, il devient “meilleur”.
Le caoutchouc revient timidement mais heureusement la canne, elle, gagne en intensité. L’alcool est toujours présent mais le rhum se fait plus intense et plus frais. Clairement mieux cette bouche.
Il se fait encore plus frais sur la finale, à tendance citron vert et une légère note saline apparait.
Un rhum moyen (surtout à cause de son nez), qui ne finira pas sur le podium a priori, enfin j’espère sinon il va y avoir des trucs franchement médiocres à déguster.

Oh ! En voilà une surprise ! A vrai dire je suis même carrément surpris, trop surpris, ce qui m’a fait me demander s’il n’y avait pas un souci avec cet échantillon. Je m’en suis donc procuré un autre, qui sera intégré à une prochaine cession à l’aveugle afin d’en avoir le coeur net.

Neisson 52.5 - mod

Le Rhum par Neisson (52,5)

Un nez expressif sur ce troisième rhum, avec beaucoup d’agrumes (orange, citron vert et pamplemousse) mais pas dénué de gourmandise pour autant. La canne est en retrait mais bien là. Un rhum assez fin, à l’alcool mesuré et qui termine sur une impression végétale.
L’attaque est sucrée et précède une explosion canne/agrumes ; très sympa ! Il reste relativement doux mais est puissant aromatiquement. Une bouche assez simple mais originale à la fois.
L’impression sucrée demeure, ainsi que la fraîcheur. La finale est longue et également marquée d’une canne végétale.
Franchement bien celui-ci ; oui il manque un peu de complexité mais est très plaisir.

Une bonne impression sur ce Séverin, il ne doit être vraiment pas mauvais en ti’punch ! Cela colle avec le souvenir que j’en avais lors d’une dégustation au salon de l’agriculture.

Séverin 55 - mod

Séverin rhum blanc 55

La canne du quatrième est à mi-chemin entre végétale et gourmande. Vient ensuite une note terreuse accompagnée de timides (et tant mieux) légumes bouillis. L’alcool n’est pas gênant.
L’attaque est explosive et l’alcool un peu plus présent. Les arômes ne sont pas très marqués mais on trouve la canne à sucre et de l’amande.
On retrouve le profil végétal sur la finale, avec des pointes terreuses. Le citron jaune se fraye également un chemin jusqu’aux papilles.
Ce rhum ne nous a pas emballé et laisse une impression comme décousue, désorganisée et disons le, pas folichonne.

Je n’avais pas une super image de ce rhum, c’est confirmé. Pas pour moi ce Clément.

Clément 55 - mod

Clément rhum blanc 55

Notre dernier rhum de cette soirée se distingue par un nez sec, à l’alcool relativement présent et au profil végétal et floral (pas mes qualificatifs préférés). Plus étonnamment, il nous livre également des arômes de fruits rouges pas tout à fait mûrs, qui avec du repos se transforment en quelque chose proche de la fraise tagada. De manière générale, ce n’est pas le plus expressif.
L’attaque est sucrée et florale, puis la bouche se développe sur le classique, mais toujours efficace duo canne et citron vert. Moins fantasque, plus expressive que le nez, bref meilleure.
La finale demeure puissante un moment et est plutôt longue. Il nous reste de la canne mais pas beaucoup, un peu d’anis et une trace d’amande, pour une résultat finalement pas très rhum, mais pas mauvais non plus.
Difficilement classable celui-ci, pas inintéressant et plutôt surprenant mais pas non plus le plus agréable sur l’ensemble de la dégustation.

Tiens donc, petite déception là. Moi qui aime tellement les classiques 50 et 55 de la maison. Autant la bouche est sympa, autant l’impression générale est mitigée.

Depaz Montagne Pelée 55 - mod

Depaz Plantations de la Montagne Pelée 55

Voilà, c’est fini, un niveau assez hétérogène sur cette cession, avec tout de même de belles choses et un grand vainqueur. Vous l’aurez compris, il s’agit du PMG par il maestro Capovilla. Un surprenant outsider en seconde position avec le Séverin, qui tire bien son épingle jeu. En troisième place, le Depaz se place sans avoir vraiment convaincu. C’est le Rhum par Neisson qui prend une surprenante quatrième place ; j’ai hâte de lui faire repasser le test mais ça ne sera pas de si tôt puisque cela devra attendre mon retour de tour du monde ^^ Et donc, à la dernière place, on trouve le Clément, qui ferme la marche.

Retrouvez ici toutes les dégustations à l’aveugle de rhums blancs pur jus de canne :

Transversale n°1
Transversale n°2
Transversale n°3
Transversale n°4
Transversale n°5
Transversale n°6
Transversale n°7
Transversale n°8
Transversale n°9
Transversale n°10
Transversale n°11
Transversale n°12
Transversale n°13
Transversale n°14
Transversale n°15
Transversale n°16
Transversale n°17
Transversale n°18
Transversale n°19
Transversale n°20

Et, voici les dégustations à l’aveugle des purs jus de canne en version brut de colonne :

Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 1
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 2
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 3
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 4
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 5

23 thoughts on “Les dégustations : une transversale de blancs pur jus de canne – 6ème prise

  1. Bon là je vais encore me faire allumer mais tiens donc, un Neisson qui déçoit si on a pas vu son étiquette avant.
    Comme si se branl** sur la bouteille carrée ne rendait pas le rhum si extraordinaire que la belle société veut nous le faire croire 🙂
    Je dirais bien aussi “je vous le dis tous les jours” mais non, je suis pas en forme aujourd’hui.
    Et 1ère et dernière places sont il me semble sans surprise dans une dégustation à l’aveugle.
    (oui avec une bonne vue et de la mauvaise fois le 52,5 aurait été proche de la 1ère place d’office) 🙂

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  2. Salut à toi voyageur blogeur !
    Juste pour dire que le 52.5 Neisson a aussi souffert lors de dégustation comparative avec mon clan de passionnés on a fait l’erreur de le déguster en dernier … le HSE 2012 a subi le meme sort (face au Neisson 52.5 en conversion et au Bel Air 2017) . Je mets ça sur le compte de la variété de canne et donc je pense qu’il y a un ordre à respecter dans la dégustation … c’est juste une théorie 😉
    Arf… tu nous manques . Profite mais reviens vite 😉

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  3. J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.

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