Soirée Saint James du vendredi premier juin 2018

Ingrédients pour une soirée réussie ? Des convives de qualité, un thème intéressant et un lieu sympathique (oui et de quoi boire mais ne vous inquiétez pas pour ça :D). Eh bien voilà comment pourrait se résumer cette soirée ! Des potes, les rhums Saint James avec Marc Sassier en maître de cérémonie et la Table du Loup.

Les organisateurs de cet événement avaient mis les petits plats dans les grands, en effet Laurent de la Table du Loup et le site Rhum Attitude, qui étaient aux manettes, avaient fait les choses bien, avec un line-up intéressant et varié, un intervenant passionnant et passionné et, ce qui ne gâte jamais rien, des accras 😀

Saint James Line Up et Marc Sassier 2

Line up Saint James : Cuvée 1765, 12 ans, Single cask 1997, L’Essentiel, Millésime 1982, Brut de fût 2008 (70 ans Velier) – Et Marc Sassier en pleine explication

Après avoir salué les nombreuses connaissances attroupées au bar (et me retrouver avec un verre de Barbancourt des années 70 dans la main, merci Julien :)), direction la salle voutée du sous-sol (pleine comme un œuf) où va se dérouler ce moment privilégié. Ça fait plaisir de voir autant de monde profiter d’une telle occasion !
Malheureusement Marc Sassier avait un peu perdu sa voix, ce qui n’a pas facilité tous les échanges, mais l’assemblée étant très attentive, tout le monde a quand même pu écouter le maître.
Très didactique, il est parvenu, dans un temps limité, à nous faire un récapitulatif historique sur les rhums en Martinique, sur le rhum pur jus de canne et sur l’AOC Martinique (dont il est le président, rappelons-le), ainsi que nous faire découvrir un animal rarement évoqué, l’ornithocodile, également connu sous le nom de crocothorynque. C’est après cette mise en bouche, que nous sommes passés à la dégustation.

Nous avons débuté par la Cuvée 1765, qui est un quatre ans (et plus), que vous avez peut-être vu en grande surface. Sans surprise, il ne casse pas trois pattes à un canard mais, son rapport qualité prix reste très correct.
La suite avec un classique de la marque, le 12 ans. Il n’a jamais été mon préféré de la gamme classique Saint James mais j’ai malgré tout été un peu déçu, entre autres de par ses épices et son boisé très (trop) marqués. Je lui préfère le 7 ans qui est pour moi le plus équilibré.
Le Single Cask 1997 ensuite. Je vous en avait parlé dans mon article sur le Salon Dugas de l’année dernière et mon impression s’est confirmée, je lui préfère le 1999 et encore plus le 1998, qui est pour moi un grand rhum. Ce 1997 manque un peu de relief à mon goût.
On passe à l’Essentiel, dont le nez m’a tout de suite conquis (et pas que moi). Une réelle singularité comparativement aux précédents rhums du line-up, avec des fruits frais très présents et une gourmandise super engageante, vraiment du beau boulot. La bouche, cependant se révèle être dans un registre tout à fait différent, sur un profil beaucoup plus droit, tendu et boisé ; ce n’est pas un mal en soit, mais la gourmandise promise au nez nous a fait défaut. Un rhum à humer (des heures) plus qu’à boire 🙂

Saint James 1982

Saint James 1982

La star de la soirée maintenant, avec un millésime 1982 offert par Rhum Attitude pour l’occasion. J’avais déjà pu y goûter lors d’une journée mémorable chez Marc la Brocante 😉
Eh bien, mon souvenir ému de ce rhum n’était pas exagéré ! Il n’a eu de cesse d’évoluer au fil des minutes qu’il est resté dans mon verre, avec des arômes de café, de noix, d’épices, de fruits secs, de bois… En bouche, il a gardé une belle intensité et une certaine vivacité, qui malgré son grand âge, en font un rhum “moderne”. La finale reste présente un bon moment et les arômes restent vifs. C’est vraiment très bon, et encore, une dégustation comme celle-ci ne lui donne pas vraiment l’occasion de totalement jouer de tous ses charmes, c’est dire ! 🙂
Une nouveauté pour finir, avec le 2008 brut de fût embouteillé pour les 70 ans de Velier. Très attendu (d’autant qu’il a mis bien plus de temps que prévu à être disponible), j’étais impatient de m’y frotter – j’avais d’ailleurs un sample à aller chercher au resto 🙂
Contrairement à bon nombre des autres convives, j’ai trouvé le nez intéressant, même si l’alcool est bien puissant. D’après les quelques impressions recueillies auprès des chanceux ayant déjà pu le déguster, il requiert un long temps d’ouverture. On a vraiment une identité brut de fût, intense, vive et concentrée. En revanche, la bouche m’a paru un peu amère, ce qui m’a dérangé. Définitivement à retenter avec un long repos dans le verre (ça tombe bien j’ai mon échantillon :)).
Pour finir, un ti’punch, au Fleur de Canne Saint James bien sûr, accompagné des fameux accras !

Chemise de Laurent

Ce que j’aurai le plus vu durant la soirée ! 😀

Et voilà pour cette soirée très Saint James.
Pour être exhaustif, je me dois d’évoquer un succulent burger, du piment juste pimenté comme il faut, un rhum Hampden de chez Cave Guildive, un Père-Labat 2010, un obscène fondant au chocolat noir et un chocolat au lait au Fleur de Canne Saint James.

C’est sur cette ultime gourmandise que je vous laisse, avec les enseignements de la soirée : le nez est au-dessus de la bouche et quand votre rhum a un goût d’El Rancho, y’a un souci.

En vous remerciant 😉

One thought on “Soirée Saint James du vendredi premier juin 2018

  1. L’inconvénient (la force ?) de ce Saint James 1982 c’est qu’il se boit comme du petit lait. Ça change des brut de fûts hyper saturés d’arômes (qu’on aime quand même aussi il faut l’avouer) et ça fait du bien…Il faut certainement se mettre dans un environnement calme et prendre le temps pour déceler toutes les nuances. J’aurais bien garder 2 cl pour faire ça mais curieusement à la fin de la soirée c’était la seule bouteille vide. Encore merci Laurent pour ce super article.

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