Voilà une rentrée chargée ! Logique, c’est la rentrée 😛
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Devrait être exceptionnel ! |
Cette année ce salon aura pris ses quartiers sur les quais de Seine à la Cité de la Mode dans le 13ème arrondissement. C’est sur trois jours – deux pour le public et un réservé aux professionnels – que ce rendez-vous immanquable s’étend ; bien assez de temps pour faire le tour de tous les rhums présentés, mais sans doute pas des whiskys, ça tombe bien, c’est le rhum qui m’intéresse 🙂
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Aaahh ces vieux agricoles millésimés… |
D’autant plus que cette année aussi, un bar collector était à la disposition des visiteurs. Il vous permet de goûter à des rhums d’exception pour quelques euros. Vous avez le choix : de vieux Demerara de chez Velier, des millésimes martiniquais ou encore d’intéressantes curiosités.
Il faut savoir se contrôler ! L’année dernière j’avais pris un verre de Skeldon 1978 et je m’étais rendu compte que c’est une erreur que de vouloir le déguster sur place, on n’a pas le temps et les conditions ne sont pas les meilleures ; du coup j’avais apporté mes petits échantillons vides afin de pouvoir ramener chez moi ces rhums d’exception et prendre mon temps pour les apprécier à leur juste valeur.
Je me suis “moyennement” restreint et suis reparti avec trois samples : un Bally 1992, un Saint James 1982 et Barbancourt de la vieille époque. Ils ont rejoint ma collection d’échantillons et seront bus dans un futur plus ou moins proche.
Ça, c’était la dernière étape de mon expérience Whisky Live 2015, heureusement il y en a eu un paquet d’autres avant ça et de bien meilleures.
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La nouvelle tête des bouteilles de la gamme Plantation |
Histoire de commencer par du “doux” qui ne marque pas trop le palais, direction Plantation et la dégustation de plusieurs bouteilles dont les quatre suivantes.
Barbados 2001 pour commencer, un rhum au nez assez prometteur, sur la vanille, les fruits confits et un léger côté poudre à canon. Le tout baigné dans une impression de douceur. En bouche, c’est plus simple et l’impression de douceur se confirme alors que la finale, assez longue, est dominée par la vanille.
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Une bouteille et un oeil 😉 |
Le Jamaica 2001 ensuite. Je vous en ai déjà parlé (je crois) ; je le trouve bien, particulièrement pour ceux qui ne connaissent pas encore les rhums de Jamaïque et qui veulent s’y initier. En effet, il associe la typicité de cette origine à la douceur, ce qui le rend plus abordable.
Santa Lucia 2004 pour continuer. Il remplace le 2003 et il n’y a pas de révolution d’un millésime à l’autre. Il est dominé par des arômes empyreumatiques et envahit le palais instantanément dès qu’il est pris en bouche. D’une certaine manière il est encore plus marqué que son prédécesseur et son arôme fumé est encore plus présent.
Les rhums Plantation ont cet intérêt que les novices peuvent découvrirent pas mal de choses sans que ce soit un trop gros changement avec les rons d’entrée dans cet univers rhumesque. Que ce soient les arômes des rhums jamaïcains, des notes plus boisées ou encore brûlées.
Pour finir, j’ai eu le plaisir de goûter le Plantation Pineapple, ce fameux rhum infusé à l’ananas, pas disponible sur le marché européen. J’ai beaucoup entendu parler de ce rhum et c’est la première fois que j’ai pu le déguster ; sa réputation est-elle usurpée ? Eh bien non. Le nez est impressionnant d’ananas, il donne l’impression d’avoir le fruit sous le nez. La bouche est du même acabit et est plus sèche que l’on pourrait s’y attendre. Enfin, contrairement à ce que j’ai pu entendre, la finale est loin d’être courte et prolonge donc cette expérience saisissante.
On change de destination pour aller à Belize avec la compagnie aérienne Fair.
Voilà une marque intéressante à plus d’un titre : certifiée commerce équitable, aucun ajout à leurs rhums et… de bons produits 🙂
Ils n’ont pas beaucoup de bouteilles à leur arc et l’une des raisons à cela est qu’il est très compliqué de faire des rhums suivant les règles du fair trade. Originellement ils avaient un rhum de 5 ans de la Jamaïque (distillerie Worthy Park) et un autre de 5 ans de Belize (distillerie Travellers). Malheureusement la commercialisation du jamaïcain a dû s’arrêter car la certification commerce équitable ne pouvait plus être assurée.
Du coup, ils ont continué de proposer le 5 ans de Belize (nez assez gourmand puis sec en bouche sur la vanille, le bois et les épices) mais en ont également sorti plus récemment une version de 10 ans d’âge et enfin une 11 ans au degré alcoolique plus élevé (pas brut de fût mais à la réduction moindre).
Ce 10 ans a un nez plus complexe, plus profond (plus “grave” d’une certaine manière) et ajoute du fruit. Cette impression est confirmée en bouche et la finale est plus longue sur une vanille grasse assez plaisante.
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Deux bouteilles et un cycliste 😛 |
Le 11 ans – nouveauté sur le salon – est pour moi le meilleur des trois. L’année de vieillissement supplémentaire et ses 50.7% lui donnent un nez sec et gourmand (un côté gâteau très flatteur) ainsi que de légères notes de tabac. En bouche cette impression sèche et gourmande se confirme et c’est vraiment quelque chose que j’aime bien. La finale est longue sur le bois, les fruits à coque et la vanille. Une réussite.
Mon Rhum Live 2015 – deuxième partie
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English version
My Rum Live 2015 – part 1
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Should be exceptional! |
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When they were still 45° |
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Aaahh these old vintages… |
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The new look |
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A bottle and an eye |
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Two bottles and a bicycle |
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