Et pour finir ce banquet gustatif, quoi de plus naturel que de terminer par… le dessert 🙂
Une finition assez gourmande mais qui, à mon avis, est moins intéressante.
Des hauts et des bas pour ces finitions. Rien de révolutionnaire mais des choses intéressantes tout de même. Et aussi, je les espérais un peu moins sucrés.
Après le style espagnol, allons voir les anglais avec la marque New Grove de l’Île Maurice.
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Des finitions en véritable bois d’arbre 😀 |
Si vous lisez mon blog depuis le début, vous savez que j’ai apprécié cette marque à travers leur 8 ans. Nouveauté de cette année, des… finitions ! C’est bien, vous suivez. Et des finitions qui nous sortent des classiques de l’exercice.
Avant de les évoquer une par une, parlons de leurs points communs. Elles ont tous huit ans, dont un an de finition et ils sont tous à 47°, ce qui est assez rare pour être souligné.
Ce qui est tout aussi inhabituel ce sont les fûts choisis : Moscatel, pourquoi pas, mais merisier et acacia, fallait oser.
Ma foi, le résultat, ou plutôt, les résultats, sont assez concluants.
Ils ont en commun un boisé relativement marqué voire tannique (même si différent de l’un à l’autre) ainsi qu’un côté épicé et poivré, sans oublier une finale qui dure un bon moment.
Les trois sont intéressants mais celui qui m’a le plus emballé est le finition Moscatel (vin blanc doux nous venant d’Espagne). Il m’a paru plus équilibré et plus gourmand que ses deux camarades. La grosse différence vient de ses notes vanillées et torréfiées.
Là aussi, regoûter aux trois dans des conditions plus posées serait intéressant.
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Un belle brochette |
Nous avons fait les rons et les rums, passons maintenant aux rhums.
C’est avec HSE, précurseur dans le domaine des finitions, que nous allons nous pencher sur le style français. Nous connaissons ces “finitions du monde” depuis quelques années maintenant, non seulement ils proposent occasionnellement de nouveaux fûts, mais également de nouveaux millésimes sur des finitions déjà proposées par le passé.
Pour faire plus clair : nouveau millésime pour le finition Sauternes et une nouvelle finition Porto.
Et n’oublions pas deux autres nouveautés dont nous allons aussi parler.
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Violet |
Commençons par la nouveauté nouvelle, la finition Porto, enfin disponible dans nos contrées.
J’avais pu le déguster au salon Dugas en octobre dernier mais je suis bien content d’avoir pu m’y frotter à nouveau.
Sur le nez, ce qui me frappe avant tout c’est l’équilibre. Les notes boisées, épicées et de fruits secs marchent parfaitement et l’ensemble reste frais.
En bouche, l’attaque est assez douce, même si la bouche devient légèrement astringente. L’alcool est bien dosé et on reconnait ce boisé HSE, qui caractérise la plupart (je ne dis pas “tous”, parce que bon je n’ai pas goûté TOUT ce qui est sorti de cette habitation non plus) de leurs rhums vieux.
La finale, longue, reste sur ce boisé mais des touches d’amande apparaissent et amènent de la gourmandise. Une pointe empyreumatique apporte un peu plus de complexité.
C’est confirmé, il me plait 🙂
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Blanc |
Le millésime 2005 de la finition Sauternes maintenant (le précédent était le 2003).
Il est proche du 2003, pas de doute. On retrouve ce boisé marqué, qui apporte plusieurs impressions gustatives, que ce soit le tabac ou un bois, que je qualifierais de bois jeune ou blanc (oui je sais, il n’y a sans doute que moi qui comprends, mais c’est déjà ça ! :p), en plus de ce “boisé HSE”. Contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, cette finition n’apporte pas de sucre, mais plus un boisé différent et de la complexité.
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Orange |
On sort des finitions pour parler d’un autre rhum ou un travail a été fait sur le fût. Il s’agit du Small Cask et là aussi d’un nouveau millésime, le 2007 succédant au 2004 (qui était vraiment très bien).
Au nez, on a quelque chose de chaud et de gourmand, sur les fruits secs et les fruits à coque. Des arômes de poivre et d’orange se distinguent également et la finale est longue, épicée et boisée. A noter que dans le verre vide ce sont les notes de tabac qui dominent sans partage.
Pour voir si différence il y a entre les deux millésimes, il faudrait vraiment les déguster côte à côte (si quelqu’un le fait je suis intéressé d’entendre ses conclusions :)).
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Noir |
On finit en beauté avec la nouvelle Cuvée de la Confrérie, justement de chez HSE (oui j’essaye parfois de suivre un semblant d’ordre logique quand j’écris :P). Il s’agit d’un brut de fût (le premier de la marque), qui titre à 52.2% et qui a beaucoup fait de bruit sur le salon.
Un nez fruité, orangé mais aussi boisé. Un nez gourmand et relativement rond malgré (ou grâce ^^) à son degré.
En bouche, on garde ces impressions de gourmandise boisée (oui c’est une nouvelle expression). Il est puissant et offre un bel équilibre. Une légère astringence en fin de bouche se fait sentir, pas désagréable.
La finale est longue et épicée, et des notes torréfiées apparaissent.
Celui-là je veux y regoûter !
Avant de définitivement fermer ce livre Rhum Fest 2016 (un petit livre :p), un dessert ! Un crochet par les Rhums de Ced.
Je vous ai déjà parlé du sieur Brément et de ses créations (et de son point G ;)). Sa gamme s’étoffe et il n’a de cesse de travailler à créer de nouvelles références originales. Cette année n’aura pas fait exception puisqu’il offrait sur son stand, en plus des classiques, trois nouveautés. Un rhum arrangé, un punch et un rhum épicé.
Le rhum arrangé allie la framboise à la fleur d’hibiscus. Il est doux et s’équilibre bien entre velouté et acidité. Je ne connaissais pas le goût de la fleur d’hibiscus mais mon voisin de dégustation a été frappé par la netteté de ses arômes.
Le Ti’planteur Ananas, lui, c’est simple : piña colada. Ananas et coco, douceur et gourmandise. Un petit régal.
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Une belle triplette |
Pour finir, le Ti’spiced.
Je dois dire, avant d’en parler, que je ne suis pas un grand fan des rhums épicés (ou spiced rums). Je leur trouve bien souvent une épice trop dominante qui l’emporte sur tout le reste ; souvent la cannelle d’ailleurs. Autre problème récurrent : trop de sucre. Bref, pas la panacée.
Et alors ça donne quoi un spiced à la sauce ti Ced’ ? Eh ben ça donne du bon !
Un vrai équilibre entre les dix ingrédients (ouais quand même), que ce soit au nez ou en bouche. Cédric m’a dit quels sont les ingrédients en question mais je ne vais pas me risquer à tenter de tous les énumérer. Seul bémol, sur la finale, après quelques instants c’est surtout le clou de girofle qui prend le dessus. Malgré cela, je pense tout simplement qu’il s’agit du meilleur rhum épicé que j’ai pu goûter.
Bien joué Cédric !
Voilà, c’est fini (sur un air de chanson connu). Je peux être fier de moi, j’ai tout fait tenir en “seulement” trois articles… 😛
A l’année prochaine !
Retrouvez les deux premières parties :
Mon Rhum Fest 2016 – partie 1
Mon Rhum Fest 2016 – partie 2
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