Neisson 2007 Single Cask LMDW, Neisson 2005, Neisson 2005 (Velier) et Neisson XO brut de fût batch 1

On se retrouve pour nos agapes signées Neisson – après une entrée qui donnait le ton et un copieux plat principal – avec un dessert éclectique et haut en couleurs. On y trouve du single cask, du millésime, de la cuvée anniversaire et le détonnant dernier-né de la gamme des vieux.

Neisson – 2007 SC LMDW

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Neisson – 2007 SC LMDW (bus orange) – 58.9% (crédit photo : Référence Rhum & DR)

Au nez, l’alcool titille et il est relativement frais sur des notes végétales, d’orange et de réglisse. Le boisé – légèrement vanillé – est présent mais avec un léger côté poudré. Pour finir, les épices douces et un voile floral complètent son profil. Un nez intense, assez fin et loin d’être inintéressant mais qui manque pour moi d’un quelque chose d’opulent et de gourmand (même si avec beaucoup de repos apparaissent des notes de vanille, de frangipane et de sucre roux, mais le tout assez timidement).
En bouche, il est très vif et en harmonie avec le nez, avec son lot d’agrumes, de notes végétales (de canne et de réglisse), de boisé et d’épices. J’en ferai d’ailleurs le même commentaire : il lui manque quelque chose pour faire mon bonheur.
La finale est longue et torréfiée (à en être un peu amère). Le fût se fait davantage remarquer, alors que le tabac se joint à la fête. Une surprenante pointe salée conclut la dégustation.

L’un des rhums de toute la sélection qui m’aura le moins plu au final. Il a ses forces mais aussi et surtout un profil qui est moins à mon goût ; je reconnais volontiers qu’il s’agit d’une histoire de préférence personnelle 😊

Neisson 2005 (fût 11171)

Neisson 2005 mod

Neisson 2005 – 43% (dégusté ici lors du Salon de Spa 2017 mais je crois y avoir goûté il y a 2 ou 3 ans chez A’Rhûm)

J’ai dégusté celui-ci en même temps que la version du 70ᵉ anniversaire Velier, mais n’ai pas eu l’occasion de goûter le 2005 embouteillé pour LMDW et Velier (le fût 11169), ce qui est bien dommage puisque d’après les échos qu’on peut en avoir, il fait vraiment partie du haut du panier Neisson (un sacré joli panier et drôlement bien garni).
Au nez, il manque un peu de vivacité ; surtout comparativement à la version 70 ans Velier, mais il est sans doute plus équilibré. Il est complexe et pas facile à déchiffrer, avec cependant des arômes principaux de fruits à coque, d’orange et de fruits secs (raisins et abricots). Des notes florales, ainsi qu’un voile de tabac, apportent un second niveau de lecture. Après quelques minutes de repos, il se « réveille » un peu, et cela est dû à l’apparition de notes citronnées légèrement acides, ainsi qu’à une touche de vanille. Pour finir, sont passées par mes narines, par moment, comme une impression de terreau/terre humide.
En bouche, malgré une légère acidité, le profil devient un peu plus sombre, avec des notes de tabac, de bois, de cannelle et de réglisse. On perd donc les fruits, mais heureusement les agrumes restent et permettent d’équilibrer un minimum le palais.
La finale est un peu amère/tannique mais chaude et légèrement torréfiée à la fois, plus sombre. C’est tout de même le boisé (qui devient légèrement humide) qui domine et peut-être une trace de pruneau, alors que la réglisse demeure.

Il se peut que je sois un peu passé à côté. Oui, il est bon, mais il m’a moins apporté d’émotions et de plaisir que d’autres. À noter que j’ai gaspillé la première moitié de mon sample à le déguster alors que mes papilles n’étaient pas d’aplomb et mon goût faussé par les restes d’une fin de rhume.

Neisson 2005 – 70 ans Velier

Neisson 2005 Velier mod

Neisson 2005 – Velier 70 – 51.3% (dégusté pour la première fois au Velier Live 2017 puis au Whisky Live 2017)

Attaquons-nous maintenant au troisième des Neisson sortis pour les 70 ans de Velier, après vous avoir parlé du 1997 la semaine dernière et du 2007 la précédente.
Au nez, bien que présentant des points communs avec le 2005 juste au-dessus, il s’en éloigne assez franchement. Il offre des arômes de fruits avec la pomme et les fruits à coque. Les épices sont de la partie avec comme représentants le gingembre et la cannelle. Le fût et le tabac ne sont pas en reste et apportent de la profondeur, accrue par une pointe chocolatée. Il est intense et légèrement acide. D’une certaine manière il parait plus jeune que la version 2005 classique, pourtant c’est l’inverse (probablement les 8 degrés de plus qui font leur effet).
En bouche, on retrouve cette acidité/vivacité et on sent bien les degrés supplémentaires. Le bois et les épices sont toujours présents mais les agrumes apparaissent et sont rejoints par une certaine fraicheur aux notes végétales.
La finale est longue, boisée, chaude, torréfiée, mais sans être trop sombre pour autant, car le rhum parvient à demeurer relativement frais.

Cette nouvelle dégustation n’a fait que confirmer mon goût pour ce 2005 sorti pour les 70 ans de Velier, plus puissant que ce dont je me souvenais, sa vivacité est un de ses atouts.

Neisson XO brut de fût

Neisson XO FP mod

Neisson XO brut de fût – 54.2% (dégusté pour la première fois au Whisky Live 2017)

Au nez, les arômes sont chauds, riches et gourmands. L’orange est confite et juteuse, le chocolat noir, les épices douces, la noix et l’amande timides et le boisé entêtant, voici les marqueurs de ce rhum (sans oublier un côté pâtissier très gourmand). L’alcool est bien dosé et apporte la vivacité nécessaire. Moins complexe que d’autres mais il va droit au but et nous fait plaisir tel quel.
En bouche, l’alcool se fait plus présent mais on reste sur un profil chaud et qui se fait encore plus torréfié. Une légère impression de sucrosité vient équilibrer ce côté cacaoté. Un boisé épicé demeure pour une impression générale un peu en deçà du très envoutant nez.
La finale est longue, boisée et légèrement amère sur le chocolat noir. Mais ce n’est pas tout, l’impression pâtissière – fort agréable – revient, alors qu’une touche de poivre apparait.

La dernière sortie de la grande famille Neisson qui n’a certainement pas à pâlir devant bon nombre ses ainés, tant il est gourmand et au bon degré !

Voilà pour ce copieux dessert, mais après tout ça, un digestif ne sera pas de trop ! Alors rendez-vous la semaine prochaine pour la conclusion de cet interminable (et on ne s’en plaindra pas) repas de fêtes. 😉

L’entrée de ce festin : partie 1

Le plat principal : partie 2

Le dessert : partie 4

Le café : partie 5

Les mignardises : partie 6

Le pousse-café : partie 7