À Cologne, il n’y a pas que de l’eau

Je vous ai déjà parlé du couple Rhumo-allemand, couple pas le plus heureux de la terre, même s’il y a pu y avoir quelques perles à trouver à une certaine époque. Il y a aussi un certain nombre d’amateurs éclairés et quelques blogueurs pointus. Les embouteilleurs indépendants ne sont pas absents non plus, même s’ils sont, par exemple, moins nombreux qu’au Royaume-Uni ou en Italie, et surtout plus récents.

Maintenant le petit passage sur ma vie privée, que vous aimez tant 😉

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Cela fait maintenant trois ans que je vais à Cologne au mois d’août pour des raisons professionnelles. L’année dernière, j’étais passé par quelques cavistes au détour des rues, mais n’avais strictement rien trouvé d’intéressant, entre des agricoles basiques et hors de prix et autres rhums archi sucrés, et potentiellement hors de prix eux aussi. Bref, le pied total 😦

Cette année, c’était un peu différent puisque je m’étais renseigné avant d’y aller et avais pu découvrir les deux adresses à ne pas manquer à Cologne (c’est en fait un pote qui me les avait filées l’année dernière, merci Alan). Cette fois, bonne nouvelle, j’avais justement une journée off durant cette semaine, journée qui aura donc été dédiée, vous l’aurez compris, à la visite de ces deux boutiques.

Je me suis donc mis en route, armé de mon téléphone, lui-même armé de Google Maps.

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Je m’étais mis en tête d’aller à pieds jusqu’au premier, sans bien réaliser la distance à parcourir, et Cologne est une grande ville ; c’est donc après plus d’une bonne heure de marche, que j’arrive – tout transpirant , il fait chaud en août – à la boutique Cadenhead’s Whisky Shop de la ville. Alors certes le nom ne parle pas de rhum mais cela peut justement être bon signe, puisque les amateurs de rhum ont potentiellement pu passer à côté de quelques pépites cachées dans un coin. J’y rentre après avoir jeté un oeil à la vitrine, et commence à papoter (en allemand s’il vous plaît !) avec le gérant. Je lui explique la démarche et il me montre une série de bouteilles, “malheureusement” seulement les dernières sorties, que l’on trouve sans difficulté un peu partout. Je continue néanmoins et essaye de voir s’il n’a pas de vieilles poussiéreuses qui pourraient traîner quelque part. Mais non, rien à faire 😦

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En revanche, il m’explique qu’il dispose d’une autre adresse dans la même rue, où il organise assez régulièrement des dégustations, essentiellement de whisky – spécialité de la maison – mais qu’il a également quelques bouteilles de rhum ouvertes. Il me propose dans la foulée d’y aller pour goûter deux ou trois trucs. C’est après de longues minutes de réflexion que j’ai finalement accepté. Non, en fait, je ne me suis pas fait prier ! 🙂

Après avoir fermé la boutique juste pour moi (ah quand même !), il se rend à 5 minutes de là, avec moi sur ses talons et ouvre la porte d’un espace clairement dédié à la dégustation de spiritueux, avec des bouteilles entamées sur les étagères, tables et chaises, et verres qui vont bien. Il ouvre ensuite une malle où s’agglutinent diverses bouteilles, y compris clairins et Diplomatico mais surtout plusieurs bouteilles de chez Cadenhead. Il me demande lesquelles j’aimerais déguster et j’en choisis quatre, pas de demi-mesure 🙂

Je m’excuse par avance, je n’ai pas pris de notes de cette dégustation et cela remonte à plus de deux mois – je ne me rappelle pas de grand chose…

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Un Worthy Park classique mais avec quelques notes fumées en prime ; un Epris (Brésil) qui ne m’aura pas marqué, tout comme le rhum du Nicaragua et un Enmore de 26 ans complexe mais trop végétal et pas assez gourmand à mon goût. A noter que toutes ces bouteilles sont brut de fût, ce qui à jeun en fin de matinée a eu son petit effet. Désolé pour ces notes de dégustation plus que sommaire, mais en soit, le fait que je ne rappelle de rien, n’est pas un bon signe (ni très mauvais j’imagine). Naturellement je n’ai rien acheté mais ai grandement remercié mon hôte. J’en ai profité pour lui demander comment me rendre à la seconde boutique ; oui toujours en allemand, et oui, je me la pète ! J’ai même eu droit à des conseils sur les restos à proximité de ce second caviste 😀

Grâce à ses indications (et au métro), j’ai pu me retrouver dans le quartier point de chute en une vingtaine de minutes, si mes souvenirs sont bons (mais après quatre bruts de fût, dur d’en être certain :P).

Mort de faim, j’ai pris le temps d’aller manger un morceau avant de me rendre à la seconde adresse, toute proche du restaurant et d’une très jolie ancienne porte de la ville.

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C’est donc requinqué, que je me rends au Köln Rum Kontor – qui, je l’apprendrai plus tard de la bouche de la vendeuse, n’a rien à voir avec le site web du même nom. Ah.

Une devanture qui se remarque pour une boutique pas si grande que ça. Mais dès la porte poussée, on se trouve face à une sélection très éclectique de rhums, plus ou moins rassemblés par origines et profils. Ce genre de caviste où quand on pense avoir tout vu, on continue de trouver de nouvelles bouteilles lorsque notre regard s’égare sur les étagères (un vieux Guyana blanc overproof, des Renegades…).

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Ce large éventail de rhums va de rhums édulcorés qui se vendent bien, à des Demerara de différents embouteilleurs indépendants, en passant par des agricoles de Martinique. Je garde toujours un oeil ouvert pour des bouteilles que je ne connais pas et en ai trouvé quelques-unes sans avoir été cependant transporté par mes trouvailles. Ensuite, sait-on jamais des bouteilles que je connais mais qui seraient vendues à un prix attractif ; là non plus, pas de chance, avec même quelques martiniquais vendus à des prix assez fantasques ^^ Dans le tas, deux vieux Cléments Canne Bleue mais malheureusement un peu chers.

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Une bouteille cependant à attiré mon attention de par sa provenance, son degré et son prix ; un Diamond full proof de l’embouteilleur indépendant allemand Rum Artesanal. Je n’avais jamais acheté un rhum de leur marque, c’était donc l’occasion rêvée.

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C’est donc avec cette bouteille sous le bras que je suis rentré en France quelques jours plus tard. Ouvert peu avant mon départ en tour du monde, je n’ai pas été enthousiasmé, et l’ai laissée à un homme de confiance qui m’a dit qu’il s’était amélioré après plusieurs semaines d’ouverture. Je verrai à mon retour, s’il m’en reste une goutte 🙂

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