Il est temps de poursuivre notre marathon Whisky Live Paris 2025. Un millésime qui regorgeait de nouveautés, que je ne me suis pas fait prié d’aller goûter.
Pour cette ultime partie, pas loin de quarante rhums, des whiskies asiatiques et une pointe de cognac.

On commence cet article avec un immanquable : Velier.
Mother Mesccia – 47 %
Mêmes cannes que Sajous, distillées sur un alambic Müller, avant une deuxième distillation à Monaco
Nez : comme un clairin assagi, assez végétal sur la graine de fenouil
Bouche : tension et gras à la fois
Finale : herbacée et légèrement métallique
J’ai tout de suite pensé daïquiri
Habitation Velier Rainforest 2024 – 62 %
Distillerie toute récente aux Philippines
Jus de canne vieilli 14 mois
Nez : jus de canne, agrumes, fraîcheur, vraie identité
Bouche : homogène, vif, un nouveau profil de jus de canne
Finale : finale sur la canne, long, frais, agrumes encore
Très clean, le fût est discret mais apporte rondeur et complexité. Bien
Habitation Velier Chamarel 2017 – 65 %
8 ans, blend ex-cognac et ex-bourbon
Nez : la matière première n’est plus mais l’élevage donne un résultat sympa, boisé, anisé
Bouche : exactement pareil, beaucoup d’anis, très puissant
Finale : moins réussie, moins « nette » et l’alcool reste
Casimir 4 ans – environ 50 %
Vieillissement en ex-fût de bourbon
Nez : grosse fraîcheur herbacée, mais il semble y avoir un truc qui tourne pas rond
Bouche : frais et cuir
Finale : long, plus empyreumatique
Pas mon truc

Guyana 2004 – 53,1 %
100 % tropical, blend de trois alambics
Nez : caramel, boisé un peu piquant mais chaud et profond. Pointe de savon ?
Bouche : concentrée, boisée, suave, mélasse, toujours petit savon
Finale : longue, chaude, gourmande, la sucrosité reste
Pas mal mais il doit y avoir du PM dedans qui me dérange
Vale Royal 2006 – 65 %
Nez : intense, puissant, gourmandise délirante coco/pâtissière, pointe boisée à tendance taille de crayon mais juste un peu
Bouche : concentré, suave et toujours aussi gourmand. Explosion de chaleur
Finale : long, chaud, boisé
Super !
Hampden SC <>H 2017 – 67,9 %
Nez : très Hampden, très puissant aromatiquement et en alcool
Bouche : pas mon truc
Finale : toujours pas

Comme vous allez le voir, alors que j’ai dégusté les 4, je n’ai finalement pas pris de notes sur tous. La raison : je n’ai pas pu. Hampden est une distillerie que j’ai appréciée, mais sauf exception, ses rhums manquent cruellement d’équilibre à mon palais. Je vais sans doute faire une pause de ces jamaïcains explosifs.
Magnum Hampden LROK 9 ans – 60 %
Nez : juste des touches Hampden et tant mieux, le bois est là pour arrondir, amande, taille de crayon
Bouche : intense mais bien dosé, très homogène avec le nez
Finale : classique
Magnum Hampden <>H 8 ans – 60 %
Nez : un Hampden qui apparaît acide, astreingeant, rondeur boisée quand même
Bouche : confirme en bouche avec aussi une grosse sucrosité
Finale : long
Magnum Hampden HGML 7 ans
Magnum Hampden DOK 4 ans

Nine Leaves 2020 – 2 casks ex-sherry PX – 59 %
Nez : intéressant car le boisé sherry domine mais on a encore le distillat Nine Leaves. Fruits secs, poire
Bouche : alcool présent et sherry très présent, peut-être moins mon truc, gourmandise bien sûr mais un peu grossier
Finale : pellicule sur la langue, long, à nouveau mieux
Il se défend et c’est sympa avoir le jus qui ressort
Nine Leaves 2020 – Single Cask #21 ex-sherry PX – 60 %
Nez : semble très fort
Bouche : il l’est, suavité marquée, un côté végétal piquant pas réussi
Finale : mieux mais un peu astringente
Non
Nine Leaves 2018 – Single Cask #51 ex-Spanish oak – 59 %
Nez : torréfié, profond, fruits au sirop, léger chimique empyreumatique
Bouche : fort, sucré, sombre, attaque sympa, après compliqué à garder longtemps
Finale : le sucre, la puissance et le « brûlé » reste
Nine Leaves 2017 – Single Cask #15 ex- vin rouge californien – 60 %
Nez : fruits à coque, vineux, intense
Bouche : fort, rond, concentré
Finale : le vin ressort, aromatiquement et sur la texture, sel
Pas mal, peut-être mon préféré des 4

Depaz Millésime 2015 – 45 %
8 ans ex-cognac
Nez : vivacité étonnamment malgré le pourcentage réduit, épices, végétal, poivre
Bouche : trop poivre et épices, mais pas trop fort finalement
Finale : plus ronde mais toujours épicée et végétale. Le bois est sec
Depaz Private Cask 8 ans – 57 %
Nez : lui aussi semble vif, frais mais un peu agressif, puis un boisé rond
Bouche : la rondeur et la vivacité sont confirmées. Presque trop frais, l’empêche de se poser et de développer sa gourmandise
Finale : même constat
Hyper différent de ma superbe impression de l’année passée, il fa valloir le déguster une troisième fois ^^

Depaz Cuvée de la Refondation de Saint-Pierre – 45 %
Nez : équilibre, pas parfait mais le meilleur des trois
Bouche : équilibre maintenu aromatiquement et aussi en texture et puissance
Finale : belle fin de bouche, mais à la toute fin on a un peu de bois mouillé
Neisson Zetwal Vega (non réduit) – 57,7 %
C’est la base du premier Zetwal avec deux ans de plus. Questionnement sur une potentielle réduction
Nez : un nez vraiment magnifique, complexe, beaucoup de plaisir, le boisé Neisson si gourmand, encore un peu du végétal très discret, orange, chocolat
Bouche : alcool bien, torréfaction, bois, fruits secs et à coque
Finale : elle commence très bien, puis une note un peu moins amène se distingue, avec une légère amertume

Rhum Rhum Libération 2024 – 45 %
Version réduite
10 ans – fûts moitié ex-Bourgogne et moitié ex-Bordeaux
Nez : il y a cette pointe de silex/soufre, fruité et boisé fin
Bouche : relativement concentré et suave en bouche, mais toujours avec cette pointe de soufre tout de même
Finale : boisé bien présent là, un peu trop
Rhum Rhum Libération 2024 – 58 %
Version Integrale (sans réduction)
10 ans – fûts moitié ex-Bourgogne et moitié ex-Bordeaux
Nez : la vivacité supplémentaire diminue le côté soufre, le bois se fait plus frais et les fruits plus présents
Bouche : vif, concentré, on retrouve la pierre à fusil, le boisé se fait plus sombre…
Finale : …jusqu’à la finale
Rhum Rhum Extra Vieux 2012 – 62 %
12 ans – 100 % Bordeaux, vieilli chez Karukera
Nez : l’intensité prend encore un degré supplémentaire, plus de fruits et des notes pâtissières. Très beau nez, vif, profond et gourmand
Bouche : alcool très bien, le bois prend de l’ampleur mais la gourmandise reste, équilibré
Finale : le bois reste, tannique, un peu trop sombre peut-être
Très bon et très surpris de l’avis de certains croisés sur le salon, qui l’ont qualifié d’imbuvable.

Barbancourt Cane Blossom – 45 %
6 mois en fût de Mizunara
Nez : canne avant tout avec une petite patine vanillée et discrètement épicée
Bouche : on retrouve la fraîcheur du jus avec un peu plus de bois ici mais il reste au second plan malgré tout
Finale : moyenne et nette, petite fraîcheur
Barbancourt Liberté – 43 %
Le 8 ans avec un passage en fût de chêne français neuf de quelques mois
Nez : pas fan de ce style même si le boisé accru apporte quelque chose de plus
Bouche : je retrouve le distillat trop haut comme souvent mais avec des épices et de la vanille en plus
Finale : assez longue sur ce bois y compris la texture

Bally Art Déco 3 – 45 %
Nez : boisé noisette légèrement humide, vanille
Bouche : boisé vanillé pas trop sombre, avec une certaine fraîcheur. Belle bouffée intense en fin de bouche. L’attaque est un peu faible puis l’intensité monte
Finale : boisée et fraîche, avec une touche de gourmandise pâtissière qui persiste aux côtés des tannins
Pas mal
Saint James 10 ans – Rhum Live Nantes – 59,6 %
Ex-cognac
Nez : frais épicé, boisé pâtissier, expressif
Bouche : intense, frais et profond à la fois, suavité, degré très bien
Finale : boisé épicé mais bien dosé
Très bon avec un boisé mesuré

Saint James Double Cask Porto Armagnac – 46,5 %
Assemblage de 4 à 10 ans
Nez : on a le boisé SJ, mais qui change, se modifie, se “gourmande”. Nez changeant, à la fois le boisé marqué mais aussi une « fraîcheur pâtissière »
Bouche : texture et gourmandise boisée. Tannins et alcool très discret
Finale : boisé tannique demeure avec une légère fraîcheur. Long
Content d’y avoir regouté (c’était au Rhum Fest 2025)
Saint James Élégance – 43,5 %
Assemblage de 6 single casks/millésimes
Nez : finesse, pas beaucoup de bois, fruits secs, vanille,
Bouche : intensité (qui monte) au rendez-vous, boisé, épices
Finale : boisé pas trop tannique, long, un peu humide,
Ce boisé humide épicé ne me va pas trop

Isautier 18 ans Cuvée anniversaire 180 ans – 65,4 %
Agricole
Nez : très expressif, fruits à coque et cacahuète, boise légèrement camphré/herbacé, torréfié, un peu de cuir, banane flambée, tabac, confit. Bien
Bouche : alcool bien dosé, concentré, boisé certes mais pas seulement, gourmandise boisée, fruits secs, sombre
Finale : très long, le palais est marqué un bon moment
Bon anniversaire Isautier !
Papa Rouyo Maitre Cannier Cuvée Jean-Marie Gobardhan – 68,9 %
Nez : grosse fraîcheur canne végétale couplée à des notes fermentaires. Ça marche. L’alcool semble étonnamment bien dosé
Bouche : la sucrosité est marquée et on confirme que l’alcool est super, assez incroyable
Finale : long, canne végétale et dotée d’une certaine “épaisseur”
J’aime bien

Un tour chez Karukera, bien accueilli par Christian, pour découvrir la collection Empyrhum. Jeu sur les chauffes. Les trois premiers sont distillés très haut (94 %), le dernier plus classiquement plus bas
Karukera L’Empyrhum #4 – 47,5 %
6 ans ex-bourbon et 18 mois en chêne du Caucase
Nez : boisé neuf gourmand et frais, et fruits à coque
Bouche : gourmandise suave, on a que le bois
Finale : assez longue et boisée, le sucre reste
Simple et très gourmand. Pas sûr que la matière première ait une quelconque importance
Karukera L’Empyrhum #3 – 46,5 %
6 ans ex-bourbon et 18 mois en chêne français
Nez : moins frais, un peu plus sombre et épicé. Mons effet “bois neuf”
Bouche : un peu de sucre mais beaucoup moins que sur le 4
Finale : longue et boisée dans cette même veine
Karukera L’Empyrhum #2 – 46,3 %
6 ans ex-bourbon et 18 mois en chêne français
Nez : fruits secs, fruits à coque, un peu moins expressif
Bouche : épices douces, boisé plus fin
Finale : plus de tannins
Plus timide, moins interessant
Karukera L’Empyrhum #1 – 46,7 %
3 ans ex-cognac et 18 mois en chêne français neuf
Nez : on retrouve un profil plus classique et le côté végétal du jus de canne
Bouche : plus de bois direct et tannique
Finale : long

Montebello 8 ans Brut de Fût batch 2 – 47,7 %
Nez : épices et boisé chaud, zeste d’orange
Bouche : concentrée plus boisée mais encore gourmande, alcool nickel
Finale : plus de gourmandise que de bois épicé
Pas mal
Montebello 10 ans Brut de Fût – 46,9 %
Nez : plus de fraîcheur et de rondeur, vraiment bien, plus de complexité et de profondeur à l’ouverture
Bouche : jolie concentration, équilibre, à nouveau moins boisé que le 8 ans, même s’il gagne un peu par rapport au nez
Finale : un peu asséchant et long
Montebello La Rencontre Armagnac Charron – 45,5 %
15 ans
Nez : boisé différent mais massif, épicé et légère verdeur
Bouche : pas mal, très intense et l’alcool très bien
Finale : trop sombre pour moi, asséchant, cacao, tabac
Pas mon préféré
Montebello Harmonie – 46,9 %
16 ans
Nez : de ces boisés qui apportent une fraîcheur mentholée/medicinale, tabac, expressif
Bouche : belle explosion en bouche, il prend bien partout, il y a une sorte de mâche agréable, petit côté pruneau
Finale : long, boisé fortement bousiné, vraiment empyreumatique

Braud & Quennesson Signature du Chais (30 mois) – 44,6 %
Ex-cognac
Nez : boisé assez fin et encore de la fraîcheur de canne
Bouche : rondeur, épices, un peu de poivre
Finale : un boisé très agréable et pas trop marqué, végétal légèrement poivré
Un “vieil ESB” pas mal
Takamaka Le Clos Series Blanc – 53 %
Pur jus sur alambic
Nez : très canne grasse et pot still
Bouche : ronde, sucrée
Finale : végétal cireux et pot
Pas mal du tout
Chalong Bay Lunar Series – 67 %
Ex-Brandy de Jerez
Nez : le jus de canne est au centre, très expressif
Bouche : trop vif, on ne peut pas le garder en bouche, la sucrosité présente ne compense pas assez Aromatiquement canne fraîche et touche de vanille
Finale : finale où l’élevage passe un peu devant
Malheureusement trop fort

Cognac JL Pasquet L98 – 52,7 %
Petite Champagne
Nez : grosse fraîcheur fruitée, noyau, amande, très sympa
Bouche : belle intensité, alcool parfait, un petit peu plus de bois
Finale : fruit de la passion !
Très bon
Planat Single Cask #05330 – 47,2 %
10 ans Grande Champagne
Fruits, raisins, amande
Amande et noyau en bouche, intense, vif.
Grosperrin Petite Champagne 67 – 40,6 %
Deuxième fût de ce cru sur ce millésime chez Grosperrin
Nez : tellement expressif, floral/fruité qui envoie, noyau, aérien et concentré à la fois
Bouche : un peu plus de bois
Finale : bois et exotisme maracudja, long
Délicieux

Fuji Single Blended – 43 %
Nez : malt, coco, crémeux
Bouche : moins expressif ici mais très rond. On a moins de malt et plus du grain, gourmand en ce sens
Finale : coco, long, très bourbon
Fuji Single Grain – 46 %
3 whiskies de grain différents assemblés
Nez : très rond sur un distillat un peu neutre, le fût à beaucoup marqué
Bouche : ampleur et rondeur en bouche
Finale : bourbon, coco, vanille
Grain bien fait
Fuji Single Malt – 46 %
Nez : malt citronné, frais, mais non dénué d’une certaine profondeur
Bouche : tension, épices, plus vif que prévu
Finale : long et chaud, épice et même léger torréfié
Intéressant

The Yamazaki Mizunara 18 ans – 48 %
Nez : délicat, étonnamment pas surchargé par le Mizunara, légères épices, peut-être bois de sental
Bouche : plus d’épices en bouche mais toujours cette finesse, beaucoup de fraîcheur, de la texture
Finale : très longue, toujours entre fraîcheur et note empyreumatique, épices, coco mais encore le malt aussi
The Yamazaki Mizunara 25 ans – 48 %
Nez : plus de vivacité, plus d’épices, profondeur accrue
Bouche : assez incroyable que la vivacité soit encore plus forte ici, l’alcool est parfait. Une très belle unité, toujours frais et boisé à la fois, très légère note tourbée
Finale : très longue, un peu plus boisée

Nikka From the Barrel Extra Marriage – 51,4 %
Durée d’assemblage deux fois plus longue que sur le classique
Nez : céréales crémeuses, banane, chocolat au lait. Gourmand
Bouche : bon degré, qui passe vraiment bien, plus de chaleur et de vivacité alliée à une petite douceur
Finale : pâtissière, et moyennement longue
C’est pas mal cette petite chose
Chichibu Paris Edition 2025 – 50,5 %
Assemblage de 17 fûts dont deux tourbés
Nez : fin , voire un peu timoré, le malt mène aux côtés de quelques fruits du verger
Bouche : l’alcool se remarque, il est plus frais que prévu
Finale : peut-être la tourbe se sent elle un peu ici mais ça reste très mesuré

Lorsque j’ai appris qu’une distillerie de whisky chinoise serait présente, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller y jeter une narine.
Whisky Laizhou Finest Select – 40 %
Nez : pas mal du tout, expressif, céréales, fruits et fraîcheur
Bouche : homogène
Finale : moyenne mais nette
Whisky Laizhou STR Red Wine Cask – 46 %
N’apporte pas grand chose de mieux que le « basique »
Whisky Laizhou Fino Sherry Cask -46 %
Trop fino, sympa sur la finale mais c’est tout
Whisky Laizhou Amontillado Sherry Cask (cask strength) – 66 %
La puissance cache un peu les arômes
Trop fort, à nouveau la finale est sympa. Trop d’alcool
Whisky Laizhou Sherry Harmony – 53 %
Beaucoup plus d’équilibre à tout les niveaux, puissance et arômes
Suavité en bouche
Finale légèrement vineuse
Whisky Laizhou Peated Bourbon Cask – 50 %
Tourbé, suave et fruité. Long sur une tourbe bien précise. Alcool bien
Un joli tourbé
Préférence pour le Fine Select, le Sherry Harmony et le Tourbé.

Ouf, et voilà ! Clap de fin sur ce Whisky Live Paris 2025, après trois jours d’une grande intensité !
Mon Whisky Live Paris 2025 – partie 1
Mon Whisky Live Paris 2025 – partie 2









