Il y a quelques semaines, un certain Florent me contactait pour me parler d’un salon de dégustation de spiritueux, qui se tiendrait dans la mégalopole normande de Louviers et m’invita à m’y rendre.
![]() |
De bonnes têtes de vainqueurs 🙂 |
Rendez-vous est pris pour le dimanche 15 mars !
![]() |
Une étagère comme on aimerait en avoir chez soi 🙂 |
Comme vous pouvez vous en douter, c’est la seconde catégorie qui attire le plus mon attention.
![]() |
La voici ! |
Je vois quatre rhums que je n’ai pas encore eu l’occasion de goûter, dont le Montebello 1982 dans sa carafe à ruban rouge bien reconnaissable.
Un groupe de personnes discutent non loin de là, je me rapproche et pense identifier mon hôte, et en effet c’est bien lui. On y va de nos très originaux “Salut Florent”, “Salut Laurent” et on commence à papoter. Il m’explique un peu comment l’organisation s’est passée, quels distilleries/distributeurs ont pu venir, ainsi que sa philosophie de partage dans ce monde des spiritueux.
Je sais qu’il plairait à certaines de mes connaissances mais moi, ce n’est pas mon truc ; un peu comme les vieux Damoiseau (d’ailleurs pas si loin de celui-ci gustativement).
Après ce sympathique intermède, je repars dans la foule, pour aller y “picorer” les rhums qui m’intéressent, m’intriguent, que j’aime ou auxquels je veux donner une seconde chance.
![]() |
Une bonne petite sélection ma foi |
Etape obligée, de par la diversité de leur offre et la qualité des produits distribués : la table LMDW,
Pas question cependant de tout goûter, j’en connais déjà une bonne partie.
Premier arrêt : Rum Nation Barbados, que je ne connaissais pas.
Sans aucun doute, nous sommes à la Barbade, on reconnait bien ce profil typique avec cependant deux particularités. Tout d’abord, c’est doux ; pas liquoreux ou écœurant mais légèrement sucré et je ne trouve pas que cela colle (à cause du sucre peut-être :p) avec la typicité Barbade. En revanche j’apprécie plutôt ce côté torréfié habituellement absent des rhums issus de ce pays. Au final un rhum pas mauvais, qui plaira à certains mais auquel je privilégierai par un exemple un R.L. Seales.
Second arrêt : Savanna 5 ans.
La maison Savanna se trouve à la Réunion et est une distillerie qui sort un nombre insensé de rhums différents : des traditionnels (à base de mélasse), des agricoles (à base de jus de canne), des grands arômes (un temps de fermentation long), des finitions (quelques mois passés dans des fûts ayant contenu d’autres alcools après le vieillissement principal), des bruts de fûts (le rhum étant mis en bouteille à son degré alcoolique naturel de sortie de fût)…
Je ne connais pas encore bien ce qu’ils font et je le regrette, il va falloir que je mette les papilles sur des bruts de fûts et des grands arômes. Si vous voulez en savoir plus sur Savanna, foncez là :
![]() |
Les cheveux gris viennent d’un défaut de l’appareil photo bien entendu |
J’ai quand même (re)goûté leur traditionnel 5 ans d’âge, une base dans leur gamme. Bon et bien je n’aime toujours pas ; pour moi la principale caractéristique gustative de ce rhum c’est le plastique brûlé (que je retrouve sur plusieurs rhums de la Réunion et auquel je ne me fais pas).
Cela ne me rebute absolument pas pour le reste de la gamme, d’autant moins quand j’entends le plus grand bien de certaines de leurs bouteilles.
Troisième arrêt : Clarin Sajous batch 2.
Déjà dégusté lors du Whisky Live en fin d’année dernière.
Je vous ai déjà parlé des clairins, ces rhums haïtiens on ne peut plus naturels, tout étant réalisé à l’ancienne.
Trois clairins sont trouvables par chez nous, tous trois sélectionnés et distribués par Luca Gargano qui est allé sur place, a visité bon nombre de distilleries et a choisi les trois plus intéressantes pour nous en faire profiter, ici en Europe.
Il y a déjà eu deux “batchs” (deux millésimes en quelque sorte), un en 2012 et un en 2013 pour chacun des trois (Sajous, Vaval et Casimir). Il s’agit ici du clairin Sajous 2013.
Je l’avais beaucoup aimé dans sa version 2012, très fraîche, sur le jus de canne et les agrumes.
Son petit frère est moins net, moins précis. Il se rapproche un peu du Vaval batch 1 mais sans être aussi attractif à mon goût. Il reste très expressif, trait commun à tous les clairins et reste un très bon rhum. Si vous n’avez jamais dégusté ces clairins, foncez, ils valent le détour.
To be continued…
Pingback: Quand l’Eure rencontre l’Aveyron : Rhum Twelve | Les rhums de l'homme à la poussette
Pingback: France Quintessence 2020 – Le Rendez-vous des spiritueux français | Les rhums de l'homme à la poussette
Pingback: Une transversale de blancs pur jus de canne – 15ème prise | Les rhums de l'homme à la poussette