Une transversale de blancs pur jus de canne – 10ème prise

On garde les bonnes habitudes et on se remet à déguster des blancs pur jus à l’aveugle. Un petit changement par rapport aux sessions précédentes, nous n’étions que deux et pas trois, le Covid n’ayant pas aidé. On repart sur les classiques 50%, mon restockage récemment effectué à La Table du Loup aidant 🙂

Le nez du premier démarre pas mal sur un profil expressif et équilibré entre fraicheur et notes plus lourdes (terre/réglisse). Le citron vert est très présent et la canne est végétale et l’impression globale devient de plus en plus végétale au détriment de la gourmandise.
L’attaque est tout à fait en adéquation avec le nez et sa dominante assez verte, si ce n’est des fulgurances florales et poivrées sur la première gorgée.
La finale est un peu courte, nette et sèche.
Dans l’ensemble, voilà un rhum pas désagréable mais un peu trop sec, végétal et sévère.
Trois Rivières 50%

Une transversale de blancs pur jus de canne – 10ème prise – Trois Rivières 50% (photo Excellence Rhum)

Le second est un peu moins intense, comme plus aérien mais on reste dans le même registre sur une nature végétale et de fraicheur (citronnée).
La bouche en revanche est un peu plus sur une canne gourmande. A cette étape-ci ce rhum perd de sa facette herbacée mais garde un joli citron vert. Il a gagné en intensité sur la bouche.
La finale est très semblable à celle du premier, sans défaut majeur mais sans qualité non plus.
La bouche est agréable entre citron vert et canne à sucre fruitée, mais le nez est en deçà avec une simplicité qui n’est pas au service de la gourmandise.
Dillon Canne Rouge 2019

Une transversale de blancs pur jus de canne – 10ème prise – Dillon Canne Rouge 2019 (photo Excellence Rhum)

Il y a décidément beaucoup de similitudes entre ces trois premiers concurrents (particulièrement avec le Trois Rivières). Herbacé, frais avec une grosse empreinte du citron vert, on a déjà eu ça. Mais ici, il y a une pointe de poivre et comme un surprenant voile brioché très éphémère.
La bouche est plus expressive que celle des précédents, plus explosive.
Sur la finale la différence est bien mince mais elle est un poil plus longue.
Sans vraiment se distinguer, il parvient sortir son épingle du jeu en donnant une impression globale légèrement plus positive.
Clément Canne Bleue 2017

Une transversale de blancs pur jus de canne – 10ème prise – Clément Canne Bleue 2017 (photo Excellence Rhum)

Là on change d’univers ! On y perçoit d’emblée les marqueurs de distillation sur alambic et ses notes métalliques et – ici – marines très marquées. Niveau fruits, c’est une mangue un peu timide qui fait son apparition et qui est accompagnée d’un zest de citron vert. Il est expressif et équilibré, à sa manière, même si l’impression d’être sur le littoral breton est un peu forte.
En bouche, il se fait moins intense, comme un peu dilué et certains arômes disparaissent. Malgré tout la texture est agréable et l’impression générale n’est pas mauvaise, tout e étant plus classique.
Le côté marrée revient fort et les secondes passant, en plus d’une canne sèche, c’est une note métallique qui apparait.
Intéressant car atypique (surtout après les trois premiers), il a des qualités mais aussi des défauts.
A1710 Bête à Feu

Une transversale de blancs pur jus de canne – 10ème prise – A1710 Bête à Feu (photo Excellence Rhum)

On enchaine, avec ce 5ème rhum blanc pur jus de canne qui est différent des trois premiers, même si on retombe – a priori – sur une distillation en colonne. Si ce n’est une étonnante note vanillée, qui disparait très rapidement, rien ne ressort vraiment et nous ne sommes clairement pas sur un exemple d’intensité.
La bouche est un peu plus plaisante mais l’alcool se fait remarquer, et c’est d’ailleurs le seul…
A l’image du reste de la dégustation, la finale ne présente pas de vrai gros défaut mais elle est tout de même trop courte et trop simple.
Un rhum simplement pas intéressant.
Bologne 50%

Une transversale de blancs pur jus de canne – 10ème prise – Bologne 50% (photo Excellence Rhum)

Il est temps de passer au dernier rhum du jour. Il démarre pas mal avec une impression plus fruitée que tous les autres, surtout sur la mangue. Malheureusement ce fruit disparait un peu vite et il faudra rebadigeonner les parois du verre pour le faire ressurgir. C’est d’ailleurs un peu le seul marqueur notable (avec une canne un peu timide).
La bouche est sucrée, forte et doucement fruitée. Bien que l’alcool se fasse sentir, c’est assez plaisant.
On reste sur cette impression, avant que des accents plus végétaux ne l’emportent.
Assez réussi que ce numéro 6 et même s’il est simple, on prend plaisir à le boire.
Toucan 50%

Une transversale de blancs pur jus de canne – 10ème prise – Toucan (photo Excellence Rhum)

Bon, bon, bon, je ne vous le cache pas, le niveau moyen n’était pas folichon sur cette sélection et il n’y a pas eu de franc vainqueur, l’écart entre le premier et le dernier n’étant pas bien grand. Premiers exæquos Le Clément Canne Bleue 2017 et le Toucan qui profitent d’une concurrence pas franchement acharnée. Viennent ensuite, avec la moyenne, le Dillon Canne Rouge 2019, le Trois Rivières classique et le A1710 Bête à Feu. Ces trois-là n’ont pas convaincus mais s’en tirent avec une mention passable. Et puis, pour fermer la marche, nous avons ce Bologne 50%, qui manque un peu de tout.
Sur le papier, je n’aurais – une fois de plus – pas penser arriver à ce classement ; toujours intéressant.

Transversale n°1
Transversale n°2
Transversale n°3
Transversale n°4
Transversale n°5
Transversale n°6
Transversale n°7
Transversale n°8
Transversale n°9

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