Les dégustations : une transversale de blancs pur jus de canne – 7ème prise

C’est après plus d’un an, que je me replonge dans cet exercice que j’apprécie particulièrement : la dégustation à l’aveugle de rhums blancs pur jus de canne. Je n’aurai de cesse de le dire, c’est lors d’une telle soirée que j’ai découvert le Depaz 50, et rien que pour ça, ça valait le coup 😀

C’est avec mes deux compères habituels pour ce genre d’exercice, que nous nous sommes mis au travail sur une série de cinq rhums à 55 degrés. La procédure est simple : je sélectionne les rhums à déguster (en bouteille ou en échantillon) et c’est ma chère et tendre qui les verse dans les verres en super cachette secrète d’agent secret caché.
Je ne vous fais pas plus attendre !

Un premier rhum au nez évolutif, qui démarre très canne, puis qui change rapidement au profit d’arômes plus atypiques : bois vert, poire, légère colle. S’en dégage un certain velouté et une relative douceur, ce qui se traduit par un léger manque de puissance. Ajoutez-y des agrumes avec le citron vert et une pointe florale et vous avez un nez intéressant mais qui manque finalement de canne gourmande.
En bouche, la puissance est mesurée et apparait une légère sucrosité. La canne est là mais atypique là encore avec de la fraicheur et une certaine verdeur.
La finale est relativement équilibrée entre douceur et verdeur, avec de retour, cette touche de “colle”.
Pas mal et plutôt intéressant mais avec un manque de plaisir tout de même.

Issan Flower

Rhum Issan Flower

Le numéro deux nous propose un nez plus vif et moins complexe, pour un rhum plus classique. La canne est végétale et pas très gourmande. La réglisse, présente au départ, tend à diminuer en intensité et l’ensemble est frais.
La bouche confirme cette simplicité mais la canne se fait moins végétale, sans pour autant devenir conquérante et de fruits ou de maturité. Il est non dénué d’une certaine sucrosité. Pas mal.
Il redevient plus vert sur la finale, voire même légèrement amère sur des fruits pas assez mûrs.
“Trop” classique et loin d’être mauvais.

HSE Canne d'Or

Rhum HSE Parcellaire 1 “Canne d’Or”

Le nez du troisième nous prends immédiatement par sa canne plus fruitée, aux notes de framboise et de poivre. Le citron vert apporte fraicheur et acidité et l’ensemble et plus équilibré et plus gourmand que les deux précédents.
L’alcool est bien dosé et on retrouve cette canne gourmande, qui se fait même légèrement sucrée. Il est toujours gourmand et équilibré, entre autres du fait de l’acidité du citron vert.
La finale est assez longue, sur une canne plus végétale.
Pour l’instant le meilleur et ce assez nettement ; c’est sa gourmandise qui le fait se démarquer.

Dillon 55

Rhum Dillon 55 (embouteillage Martinique)

Le quatrième nous accueille par un nez un peu trop alcooleux et aux nos pétrolées (à la manière d’un vieux riesling – moi non plus je ne savais pas et c’est mon frère qui nous en a parlé. Peut-être une piste à suivre pour les inconditionnels de Caroni :P). La canne arrive mais ne parvient pas à passer devant, alors que sont également au rendez-vous des notes de citron vert et un passage du pamplemousse.
En bouche se créer un relatif équilibre avec le mélange entre canne et pétrole, auquel vient se joindre une certaine sucrosité.
La finale est à nouveau trop empreinte de cette note, qui nous a dérangé.
Bien que la bouche s’en sorte, l’ensemble de la dégustation est vraiment trop marqué par cet arôme d’hydrocarbure.

Longueteau parcelle 9

Rhum Longueteau Parcelle n°9

Il est temps de clore cette dégustation avec notre cinquième et dernier concurrent. On revient sur la canne à sucre à notre plus grand plaisir ; une canne assez complète : végétale, florale et légèrement fruitée. Ce nez pourrait cependant être plus expressif, ce qui atténue quelque peu le plaisir procuré.
La bouche est franche et plutôt simple sur le jus de canne bien agréable. La légère sucrosité et sa dominante vésou m’ont fait pensé sur le moment qu’en ti-punch, ce rhum doit bien s’en tirer.
La finale n’apporte rien de plus et confirme sa relative simplicité.
Un rhum sympathique, qui n’a rien de révolutionnaire mais qui fait le boulot.

rhum-agricole-hardy-rhum-blanc-1l

Rhum Hardy 50 (pas trouvé d’image du 55 dont je n’avais qu’un sample – crédit photo Excellence Rhum)

 

Il est temps de se pencher sur le classement !
Le grand vainqueur du soir, sans appel, est le Dillon 55% (embouteillage Martinique, merci Stéphan de m’avoir ramené la bouteille !). Une belle surprise, qui confirme, s’il en était encore besoin, l’impact énorme du lieu d’embouteillage. Pas le lieu en lui-même bien sûr, mais les méthodes utilisées pour le repos et la réduction.
La médaille d’argent tombe dans l’escarcelle du Longueteau Canne Rouge Parcelle 9, premier embouteillage, qui sans être exceptionnel s’en tire honorablement.
Juste derrière (c’était serré), se tiennent deux rhums : le Issan Flower (56%) et le HSE Canne d’Or. Deux profils très différents et tous deux loin d’être désagréables ou ratés mais qui manquaient de gourmandise sur cette dégustation.
Bon dernier, le Hardy 55, qui lui, pour le coup, laissait vraiment à désirer…
Une belle série dans l’ensemble avec un niveau moyen plus élevé que sur d’autres sessions antérieures !

Transversale 7 - Résultat

Les résultats, de gauche à droite

A bientôt pour la prochaine transversale 😉

 

Transversale n°1
Transversale n°2
Transversale n°3
Transversale n°4
Transversale n°5
Transversale n°6

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