Aaahhh, ces rhums blancs purs jus de canne, ce que je peux les aimer ! Du coup j’apprécie tout particulièrement le fait que l’offre s’élargisse, ça m’en fait d’autant plus à déguster.
Je vais continuer à vous parler de mes tests et découvertes en ce domaine. Pour la troisième fois, je vais donc vous faire un petit compte-rendu d’une soirée passée en compagnie de mes camarades habituels, à goûter et comparer divers rhums de cette catégorie. Nous avons été sages cette fois-ci, notre panel ne se composant que de 5 “concurrents”. Enfin, sachant qu’ils étaient tous à 55% (et un à 56%, pour être précis), ça commence déjà à faire. Et comme la fois précédente : le tout à l’aveugle. Je vous raconte tout ça dans l’ordre de notre dégustation, seule différence : nous ne savions pas de quoi il s’agissait !

Longueteau 55% – Crédit photo : Les 5 du vin
On attaque par un rhum qui au nez nous propose de l’alcool (en arômes et en puissance). La canne à sucre est là, une canne à tendance végétale (pas très gourmande), et une touche de citron jaune se fait sentir. Bof.
La bouche se présente un peu mieux et démarre sur une légère douceur, qui est bien équilibrée avec l’alcool. La canne est ici un peu plus présente, mais toujours pas gourmande. De manière générale, il a une belle présence (les arômes occupent bien la bouche). Un peu mieux.
La finale, longue, évolue sur le citron, cette canne végétale et une discrète réglisse.
Impression globale assez moyenne pour ce… Longueteau 55%. J’ai été surpris (négativement), connaissant d’autres références de la marque que j’apprécie beaucoup (je me suis encore fait un ti-punch au 62% hier soir, un régal)… Je me suis même demandé si mon sample n’était pas daubé.

Longueteau Parcelle N°1 – vidée par mes soins
Au suivant ! Aaahhh, ici, un nez qui nous offre une canne gourmande, ainsi que des arômes de fruits avec le coing et une pomme hésitante. La fraicheur est également au rendez-vous.
La bouche est dans cette lignée, à savoir principalement : la canne à sucre (et j’aime ça !). L’alcool est bien intégré et l’ensemble est sec et gourmand. Un très léger piment se fait remarquer.
Sans surprise (et tant mieux), on retrouve sur la finale cette star qui est la canne à sucre. Le citron vert apparait, ainsi qu’un côté végétal, qui apporte dans son sillage une certaine amertume pas désagréable.
Pas extrêmement complexe, mais quel plaisir sur ce… Longueteau Canne Rouge parcelle n°1 ! Intéressant que les deux Longueteaux de la dégustation soient tombé l’un après l’autre 🙂

Ferroni Fresh Cane – Elle s’appelle désormais La Dame Jeanne
Ne nous arrettons pas en si bon chemin et passons au troisième, qui se fait remarquer par son nez intense, vif et frais. On évolue ici dans un registre différent ; bien que la canne soit là, elle est associée à des arômes d’anis, de citron et d’un petit quelque chose de floral et végétal. Intéressant.
On garde vivacité, intensité et fraicheur en bouche. La canne demeure elle aussi, mais trouve ici un allié en un poivre qui fait une apparition remarquée. Les 56% passent bien et sont là pour porter les arômes.
La finale est longue, sur la canne qui devient plus végétale. Elle est relativement sèche et n’est pas dénuée d’une petite amertume.
Voilà un rhum blanc agricole qui nous sort des classiques. Pas étonnant puisqu’il nous vient de la Réunion ce… Ferroni Fresh Cane (maintenant renommé Dame Jeanne).

Neisson Bio 55% – Une eau de vie de légumes 😛 – Crédit photo : Rhumattitude
On reste sur notre lancée et on attaque un rhum au nez pour le moins atypique et surprenant. Là aussi, une intensité impressionnante, mais ce qui frappe en premier c’est l’artichaud. Oui… Heureusement, les plus classiques canne, poivre et citron vert ne sont pas très loin. Après quelques minutes l’artichaud tend à perdre en intensité pour laisser la place au… radis (sur lequel il resterait un peu de terre). Ouais…
La bouche confirme ces notes de légumes, ici plus bouillis, radis et champignon en tête. La canne et l’anis complètent cette bouche.
La finale est vraiment très persistante sur la canne à sucre, le citron vert et… l’artichaud, décidément…
Voilà un rhum intéressant de par son étrangeté mais pas vraiment bon. L’intensité et la longueur sont de bons points mais les légumes beaucoup moins. Ce… Neisson Bio à 55% se distingue en positif et en négatif.

Trois Rivières Cuvée Anniversaire 355 ans – Bien trop méconnu ! – Crédit photo : Rhumattitude
Il est déjà temps d’en venir au dernier de cette sélection. Au nez, nous avons la canne à sucre à tendance gourmande (j’aime vraiment ça !), les agrumes, avec un de leur plus illustre représentant : le citron vert, et enfin une pointe terreuse. Un nez relativement classique mais bien foutu.
La bouche s’inscrit dans le même registre : canne, fraicheur et gourmandise. Il y a un réel équilibre entre les différents arômes. Une bouche réussie.
La finale, qui est longue, reste intense un bon moment sur les mêmes notes que le nez : canne à sucre, citron vert et côté terreux.
Classique de bout en bout, mais drôlement bien fait et sans défaut que ce… Trois Rivières Cuvée Anniversaire 355 ans.
Voilà, on a fait le tour. Un sacré tour, en passant par la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion. Résultat des courses : c’est le canne rouge parcellaire de Longueteau qui l’emporte d’une courte tête devant le Trois Rivières, puis le Fresh Cane. Le Neisson Bio et enfin le Longueteau 55 ferment la marche.
A bientôt pour une prochaine dégustation de rhums blancs purs jus de canne 🙂
La première dégustation de rhums blancs purs jus de canne.
La seconde dégustation de rhums blancs purs jus de canne.
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