Est-il bien la peine que je vous rappelle le principe de cette série – toujours grandissante – d’articles ? Bon, aller, je m’y colle. Six rhums blancs pur jus de canne sont choisis dans une catégorie (seulement une fourchette de pourcentage alcoolique), ici, les rhums compris entre 45 % et 52.9 %. Ils sont ensuite dégustés par moi-même (et parfois par d’autres personnes, à commencer par mon frère) à l’aveugle, avec prise de notes de dégustation succinctes et attribution d’un score, afin d’établir un ordre. Dans cet article, je vous livre les notes, à chaud, et vous donne le classement, à la toute fin.

Sur ces explications, c’est parti !

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Nez : Canne végétale, peu de gourmandise, zeste de citron vert, léger terreux. Peu de plaisir
Bouche : Moins austère et plus passe-partout – moyen avec une canne présente tout de même
Finale : Végétale et verte de nouveau
Conclusion : Trop de verdeur entre nez et finale. La bouche le sauve mais ça reste moyen

Opportune 1791 – Rhum Blanc AOC Martinique – 50 %

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Nez : Plus frais et plus agrumes mais il est trop timide, pas très loin de la neutralité, avec un petit quelque chose qui nous laisse espérer de la gourmandise en bouche
Bouche : Malgré une texture grasse sympathique, il reste bien trop peu expressif
Finale : Est-ce ici qu’on a le plus de canne ? Peut-être mais c’est loin de devenir bon pour autant.
Conclusion : J’ai rarement dégusté un agricole blanc aussi éteint…

HSE Cuvée de l’An 2000 (2002) – 50 %

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Nez : Il fait du bien après le précédent (voire les deux précédents). On a de la canne qui donne envie, à la fois florale et fruitée. Léger agrume, peut-être touche de poivre
Bouche : Classique dans le sens bien fait, sans qu’il soit mémorable. Alcool ok, texture un peu fine mais aromatiquement correct
Finale : La canne se fait un peu plus végétale ici, avec une pointe d’amertume
Conclusion : Pas mal ce numéro 3. Un classique correct qui appelle au ti-punch

J.Bally Réserve Spéciale – 51.5 %

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Nez : Un peu timide mais assez rond. Pas si éloigné du précédent avec une canne complète, mais pas assez expressif. Le repos n’y change rien
Bouche : La bouche est homogène avec le nez, assez plaisante sans tout à fait convaincre
Finale : Encore une fois assez similaire au précédent, part sur des arômes plus verts et légèrement floraux
Conclusion : Un autre rhum pur jus qui répond aux critères de la catégorie sans se distinguer

Braud & Quennesson Parcellaire – 52 %

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Nez : Le plus expressif pour l’instant, de loin. A priori distillé de manière discontinue. La canne est là mais il offre une trame à la fois fruitée et « plantes aromatiques », entre verveine et anis
Bouche : Texture agréable, épaisse mais il manquerait presque de puissance. Moins intéressant aromatiquement qu’au nez, avec pas mal de réglisse
Finale : Ne part pas sur le végétal et se fait un peu plus vive maintenant
Conclusion : Expressif, atypique et intéressant sans être tout à fait “plaisir”

Manutea Kaimiloa – 47 %

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Nez : En voilà un autre qui est plus expressif, mais sur un profil plus habituel. Ce nez est plein, canne végétale, pincée de poivre et passage terre humide. Il vaut le coup d’être étalé dans le verre
Bouche : Alcool et texture sont agréables. Les arômes sont là, canne en tête
Finale : Assez longue sans devenir trop verte ou amère, avec un petit retour de la terre
Conclusions : Il s’en tire très bien sur cette série. Peut-être par manque de réelle concurrence, il faut l’avouer

Montebello Blanc – 50 %

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Cette série, dans l’ensemble, ne nous a pas emballé. Il n’y a pas eu de coup de cœur, même si plusieurs de ces rhums se sont montrés très corrects.
C’est en dernière position que l’on trouve le HSE Cuvée de l’An 2000. Même si je sais que plusieurs versions existent et que celle-ci, la 2002, n’est pas censée être la meilleure, je me suis quand même demandé si cet échantillon n’avait pas un souci. La 5ème place est prise par l’Opportune. Un rhum que je connais et qui peut tout à fait s’apprécier en ti-punch mais qui là, sec, ne s’en est pas sorti. Deux rhums côte à côte sur la 3ème marche du podium, deux martiniquais : J.Bally Réserve Spécial et Braud & Quennesson Parcellaire. Un duo assez classique, sans défaut, auquel il manque quelque chose pour se placer plus haut. Le second de notre classement est le Manutea Kaimiloa, qui s’en tire pas mal, entre autres du fait de son profil atypique mais aussi grâce à son nez et sa finale, plaisantes. Vous l’aurez compris, c’est donc le classique Montebello 50 qui l’emporte. C’est tout simplement celui qui nous a procuré le plus de plaisir. Bravo !

Retrouvez ici les précédentes dégustations à l’aveugle de rhums blancs pur jus de canne :

Transversale n°1
Transversale n°2
Transversale n°3
Transversale n°4
Transversale n°5
Transversale n°6
Transversale n°7
Transversale n°8
Transversale n°9
Transversale n°10
Transversale n°11
Transversale n°12
Transversale n°13
Transversale n°14
Transversale n°15
Transversale n°16
Transversale n°17
Transversale n°18
Transversale n°19
Transversale n°20
Transversale n°21
Transversale n°22
Transversale n°23

Et, voici les dégustations à l’aveugle des purs jus de canne en version brut de colonne :

Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 1
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 2
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 3
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 4
Dégustation à l’aveugle de bruts de colonne partie 5